Aujourd’hui j’aimerai vous parler d’un livre mythique, qui reste inconnu pour beaucoup d’entre nous. Il s’agit de l’Attrape Coeur de Salinger, autrement dit « The Catcher in the Rye », pour les bilingues.
Le livre est publié en 1951, aujourd’hui on compte plus de 60 millions d’exemplaires vendus dans le monde entier, il est considéré comme une des oeuvres les plus célèbres du 20ème siècle et est enseigné dans les écoles au Canada et aux Etats Unis.
Le titre du roman est librement inspiré du poème de Robert Burns ( poète et parolier écossais du 18ème siècle) Comin’ Thro’ the Rye.
L’Attrape Coeur a beaucoup été critiqué lors de sa parution, les thèmes abordés tels que la prostitution, la fugue ou encore l’échec scolaire et le niveau de langue familier, voire injurieux (qui à mon avis traduit avec exactitude les sentiments d’un adolescent) n’ont pas été apprécié par tous les conservateurs peuplant le doux continent Américain durant les années 50.
La notion d’antihéros nait aux Etats Unis grâce à ce livre.
Pour ceux qui ne l’ont pas lu, « l’Attrape Coeur » c’est l’histoire d’un jeune garçon nommé Holden Caulfield. Il relate les trois jours qu’il passe seul dans New York après s’être fait renvoyer de son école préparatoire Pencey Prep.
Il s’enfuit au milieu de la nuit, prend un train en direction de New York et préfère s’exiler dans un hôtel peu luxueux, l’Edmond Hotel, alors qu’il pourrait rentrer chez lui. Il passe alors la soirée avec trois filles, rencontre Sunny, une prostituée puis reçoit une droite de la part de son proxénète. Les deux jours qui suivent sont pour Holden, remplis de solitude.
Bien que l’adolescent annonce clairement dans l’incipit du roman qu’il n’a pas envie de raconter « où il est né, et à quoi ça a ressemblé sa saloperie d’enfance, et ce que faisaient ses parents avant de l’avoir« , vers la fin du roman, il aborde la mort de son frère Allie, et il retourne chez lui lorsque ses parents sont absents pour voir sa soeur Pheobé, ensemble ils parlent du poème Comin’ Thro’ the Rye. Ce chapitre donne donc toute sa valeur au titre du roman, Holden dit qu’il aimerait passer sa vie au bord d’une falaise, dans un champ de seigle et empêcher les enfants qui s’approchent trop du bord de tomber, il serait donc l’attrape coeur.
Je ne vais pas prétendre à faire une analyse de ce livre, mais le moins qu’on puisse dire c’est qu’à travers ce chapitre, Salinger peint le portrait d’un adolescent qui veut empêcher les enfants de grandir, les empêcher de perdre leur coeur en somme.
Ensuite, Holden part de chez lui et rend visite à un ancien professeur Mr Antolini. Ce dernier lui propose de rester dormir, Holden se reveille dans la nuit et le vieil homme lui caresse la tête. Le jeune homme interprète cela comme un acte pervers, et décide de partir expressément de l’appartement du professeur. Holden confie son envie d’exil a Phoebé, et la fillette veut le suivre où qu’il aille, cependant son frère la dissuade car il se sait lui même incapable de partir.
Le roman se termine sur une visite au zoo entre Holden et Phoebé. Le dernier chapitre du roman est relativement court, c’est une sorte d’apologue où Holden confesse être tombé malade, on suspecte qu’il se trouve dans un hôpital psychiatrique. Son présent semble ne plus l’intéresser, il avoue que toutes les personnes constituant cette épopée lui manquent et déclare « C’est drôle. Faut jamais rien raconter à personne. Si on le fait, tout le monde se met à vous manquer. » et c’est ainsi que se termine le roman.
J’ai lu quelques analyses de l’Attrape Coeur, certains trouvent bon à dire qu’Holden Caulfield est un malade psychiatrique qui s’enfuit de son hôpital, pour d’autres il est un enfant autiste qui a du mal à communiquer avec des personnes extérieures, pour moi il est le porte parole et le symbole d’une génération qui se rebelle contre les valeurs matérielles et superficielles de la société. Car il ne faut pas oublier de le préciser, bien qu’Holden soit un fils à papa, il recherche tout le long du roman une personne avec qui partager ses émotions, mais finalement il se rend compte que cette quête est vaine.
L’Attrape coeur, roman d’apprentissage ou non, naissance d’un antihéros, est le roman de la résignation. Bien qu’il soit parut il y a plus de 60 ans, le livre traite de faits universels, et c’est là tout le génie de Salinger. Un adolescent un brin paumé, hors normes voit ses rêves détruits par la société capitaliste et l’individualiste.
Au fond je crois que c’est ça devenir adulte, perdre ses rêves et parfois son coeur.
Le novel’s tittle is freely inspired from the Robert Burns’ poem (poet and lyricist scottish of the 18st century) Comin’ Thro’ the Rye.
The Catcher In The Rye has been criticized a lot during its publication, the subjects broached as prostitution, run aways or school fail also because of the level of language, familiar or cheeky (which according to me traduce really good teenager’s feelings) have not been appreciated by all the conservators inhabiting the sweet america during the 50’s.
The antihero notion born in USA thanks to this novel.
He runs away in the middle of the night, tools a train to New York and rather likes exile in a motel, not really luxurious, l’Edmond Hotel while he could back home. He spend a evening with three girls, meets Sunny, a prostitute then he receives a right from her procurer. The two next days are for Holden full of loneliness.
Although the teenager clearly said in the novel’s lead-in that he didn’t want to relate « where he is born, and what his lousy childhood was like, and how his parents were occupied and all before had him » toward the end of the novel, he talks about his brother Allie’s death, and he returns to his home when his parents are away, to see his sister Phoebe. Together they talk about the poem Comin’ Thro’ the Rye. In deed, his chapter gives all this worth to the tittle, Holden said that he will like to spend his life nearly a cliff, in a rye field and prevent child who are too close of the precipice to fall down, he will be the catcher in the rye, actually. I’m not going to claim to be able to do an analysis of this novel, but to say the least, in this chapter Salinger make the portrait of a teenager who is trying to prevent children from grow up, prevent them to loose their heart in deep.
After, Holden leaves his home, he visits an old professor, Mr Antolini. This latter offers Holden to stay for the night, when Holden wakes up in the night the old man strokes him on the head. The young man feels that like a pervert act, and he decides to leave right now the professor’s flat. Holden confesses his desire of exile and the little girl wants to follow him wherever he will go, however Holden dissuades her from that idea because he knows he is unable to leave.
Lili and Garnet
19 mars 2014 at 16:45J’ai acheté ce livre en 2011 à l’aéroport de Roissy. Je m’apprêtais à décoller direction les Philippines. Je n’ai jamais pu le finir. Je l’ai a peine commencé même. Je n’ai pas du tout accroché. Pourtant, j’en avais entendu tellement de bien!!
Maguelonne
21 mars 2014 at 11:44Parfois on ouvre un bouquin et c’est pas le bon moment, même si d’autre nous l’ont vendu comme LE livre à lire et puis le « on ne peut pas plaire à tout le monde s’applique aussi en littérature » 😉