Dans Happy Life

Et si l’été m’était conté

Et puis l’été est arrivé. Depuis quelques temps, il est là et ça change tout. Depuis l’an dernier cette saison a une saveur encore plus particulière. Un été sans masques, sans contraintes (un jour je vous parlerais des semaines avec enfants) parentales, un été célibataire.
J’ai emménagé en centre ville en janvier. En plein confinement, en hiver la ville semblait dormir. Depuis, en quelques semaines à peine, la ville vit.

J’ai aimé emménager dans cette ville endormie. Son sommeil a été le mien. Il a fallu déménager, encore, puis emménager un espace pour que chacun trouve sa place dans cet appartement. La dernière fois, que j’ai changé d’adresse c’était il y a longtemps. Mon récent déménagement et emménagement était pour les travaux de notre maison.
Là on parle d’un déménagement qui équivaut à un CHANGEMENT DE VIE.

J’ai eu un besoin viscéral de m’approprier ce lieu, d’en faire un nid pour nous trois. En parallèle, j’ai repris mon poste dans la fonction publique. J’ai eu énormément de chance car, j’ai intégré un service qui me plait et me permet un 80%.
Ceci dit, c’est un vrai changement de tout.
Une semaine sur deux, je n’ai pas d’enfants. Un temps que j’ai rempli par l’emménagement, puis que j’ai pris pour moi. Pour terminer quelque chose, peu importe ce qui arrive.
Ce que j’avais n’est pas facile a quitter. Et même si c’est ce qui nous a semblé de plus cohérent, cela n’en est pas moins difficile.

Douze ans d’une vie.

En douze ans, j’ai eu des enfants. Quelle aventure!
La nôtre a débuté de manière peu commune.
On a élevé Adrien, puis nous avons eu Léna, j’ai créé un blog, j’ai fait une reconversion professionnelle. Nous avons évolué.
Notre couple s’est noyé, la parentalité, le manque de temps pour le couple. Un besoin de souffler, de nous retrouver, dans notre individualité. Peut-être la quarantaine, la lassitude de ce que nous étions devenus. Un manque évident de présence à l’autre.
Il y a peu j’ai entendu cette phrase: « On se lasse rarement de l’autre, on se lasse de la relation que l’on a avec l’autre ». Une parole qui fait sens pour moi dans notre histoire.

Bref, il faut tout recommencer, y compris professionnellement. Mon espace de sophrologie a déménagé lui aussi.
Et comme une synchronisation du temps, la vie a repris en ville. Confidences, pour confidences, je m’approprie doucement cette nouvelle vie. Beaucoup de choses sont différentes.

Les espaces temps, divisés en semaines, sont totalement opposés, bien que similaire en terme d’organisation. Une semaine, j’ai mes enfants, la journée je travaille en tant que salarié. Une semaine, je suis salariée et j’ai du temps pour moi, pour developper mon activité de thérapeute sophrologue. Sur la première semaine, je n’ai pas de temps.
Celle où ils ne sont pas là je me forme, je fais ce que j’aime, et je profite. C’est nouveau. C’est une nouvelle vie, vraiment, tellement. Tous les jours je mesure un peu plus ce qu’elle représente. Un champs des possibles qui semble abyssal, là où j’en suis et qui parfois me donne le tournis.

Il parait que c’est normal.

Oui évidement quand tout est à recommencer. Même si on est prompt à réagir, à un moment il faut prendre le temps. Je viens d’apprendre durement de mes erreurs, de celle de l’autre. Il faut du temps our se remettre, se réparer.
« Que celui qui tient le gouvernail de mon destin commande à ma voilure » W. Shakespeare. J’ai toujours rêvé de placer une citation de William par ici.
Dans cet appartement, niché en haut d’un immeuble, la vie prend forme. Elle déborde peu à peu, et l’été annonce un bouillonnement. Notre premier été dans cet appartement. Notre premier été sans plein de choses et tellement de belles choses qui nous attendent.

J’avais envie de partager avec vous ces quelques mois d’absence. Même si on voit venir le naufrage, on pense se préparer on est rarement prêt à sauter en pleine mer de cette manière-là.
Une amie m’a dit: « Fais la planche le temps de te souvenir comment faire, car tu sais faire ». Alors parfois, encore je fais la planche, le temps de savoir où je veux aller. Et lentement, ça prend forme. C’est encore timide, mais ça s’installe. Les vacances vont nous permettre de nous approprier notre vie de quartier, d’explorer un nouveau territoire vraiment et de nouveaux horizons.

Si vous voulez partager votre expérience, je suis preneuse, je vous attends en commentaire.

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